Making off nuit de la lecture

IL ETAIT UNE FOIS, LE 23 JANVIER DE L’AN 2021…

Un conte moderne et anachronique !

Il était une fois un joli petit village paisible. Il y faisait bon vivre, et ses habitants aimaient s’y promener, lire, chanter, jouer de la musique.
Cette année-là, comme depuis les 5 passées, une grande fête se préparait à travers tout le Royaume : la Nuit de la Lecture.

Les deux dernières années, les Fées Moilire et les Fées Moivibrer,
deux grandes familles de cette contrée, avaient organisé avec joie
et dynamisme deux beaux rendez-vous dans leur quartier général
du Château, paré pour l’occasion de ses plus beaux tapis, coussins, soieries et lumières afin d’accueillir chaleureusement la population venue nombreuse assister à l’évènement.

Mais cette année, l’ambiance était plutôt morose… Une vaste épidémie frappait le Royaume, empêchant les habitants de se rencontrer, de bavarder, de sortir, de se mélanger ! Bref, le pays tout entier était à l’arrêt.
Notre équipe de fées programma une réunion de crise au QG et décida donc de tout réinventer : puisque la fête ne pouvait avoir lieu avec les villageois, elle s’inviterait directement dans les foyers !

Pour commencer, elles envoyèrent des messagers pour recueillir les impressions de la population sur le thème choisi par le Roi et ses Ministres : « Relire le Monde ».
La récolte fut bonne, chacun était inspiré et partagea avec plaisir sa conception : revisiter, découvrir, réinventer, réinterpréter, revoir, retrouver, relier, Terre, Vie, planète, Univers, foule, ailleurs…autant de mots pour les guider.
Evasion, réflexion, rêve, rire, action, émotion,…autant d’attentes à combler !
Après cette moisson d’idées, nos fées se mirent au travail. Elles avaient la matière première : de beaux ouvrages enluminés, des instruments bien accordés, des conteuses très motivées. Il ne manquait plus qu’à les partager, à une heure et une @dresse données…

Le jour J, l’équipe au grand complet se retrouva au Château, fébrile et un peu émue par cette première fois. Dans le doute, elle décida d’enregistrer la répétition générale, au cas où un sort maléfique s’abattrait sur la soirée.
Pour l’occasion, la Fée Dubien avait apporté du thé et des petits biscuits qui leur donnèrent du cœur à l’ouvrage.
La Fée Lectrique, technicienne de l’équipe, était aux commandes de la machine enchantée ; on pouvait commencer.
Le premier conte, Tous pareils, fût lu par la Fée Dubien. Elle l’avait choisi car il proposait de réfléchir aux rapports qui nous lient aux
autres et mettait en avant les valeurs de tolérance et d’acceptation de la différence. Son petit plus : il permettait de transmettre un
message très sérieux mais de façon rigolote !
La Fée Dubruit et son armée de farfadets s’en donnèrent à cœur joie pour enrichir la lecture d’éclats de rire, de cris, d’interjections et autres incroyables imitations qui resteraient dans la légende.
Le deuxième conte, Rex et Moi, réunit la Fée Desnotes et quelques lutins facétieux pour la lecture, sur fond de percussions paléontologiques. Il avait été sélectionné parce qu’il contenait de l’action, et aussi pour son goût des mots et de la répartie. Mais il
était également porteur d’un message : celui que le Monde est un écosystème dans lequel chacun a sa place. La troisième histoire, La Vallée des moulins, c’est la Fée Carlate qui
s’en chargea, tout de rouge vêtue. Elle avait choisi ce conte parce qu’il parlait des rêves, auxquels il faut croire tant pour soi-même que pour aider les gens ou les rendre heureux. Et ne pas se laisser influencer pour ne jamais cesser de rêver…

La dernière lecture, c’est la Fée Pasci qui la fit. Elle avait choisi ce conte un peu triste mais plein d’espoir, car elle pensait qu’en ces temps où chacun se sentait privé de sa liberté de mouvement ou d’expression, il en était d’autres qui se battaient depuis toujours pour acquérir la leur… Il fut joliment accompagné par des flûtes aux notes épicées et colorées de l’Inde.
A 16h45, l’affaire était réglée, tout était bien ficelé, les rôles de chacun attribués, la diffusion réelle pouvait commencer.
Mais c’était sans compter sur la Grande Malédiction qui frappait régulièrement la petite contrée : internet, subitement, disparu des écrans !

Impossible d’intervenir en direct comme prévu initialement !
Horreur, malheur, panique à bord ! Il ne restait que
l’enregistrement…
Ni une ni deux, la Fée Lectrique et la Fée Desnotes s’emparèrent de la machine, sautèrent dans leurs bottes de sept lieues, traversèrent le village désert et se rendirent directement à la chaumière du Mage e-Cien, le seul capable de sauver la situation !

Après un suspens terrible, quelques incantations magiques et autres cyber-paroles murmurées à l’oreille de l’ordinateur coupable,
le grand sorcier mit en ligne, à l’heure dite, la copie salvatrice sur le site dédié.
Partout dans les logis on entendit des cris de joies et des
« hourras », la soirée fut sauvée, nos fées purent souffler et la légende dit que les spectateurs ont apprécié !

Fin

Un grand merci à toutes nos fées :


Les Fées Moilire de la Bibliothèque :

Laetitia, la Fée Dubien qui prend soin de nous

Françoise, la Fée Carlate, nouvelle recrue de la bibliothèque

Sylvie, la Fée Lectrique, qui pallie nos lacunes

Virginie, la Fée Pasci, exigeante mais passionnée

Les Fées Moivibrer de l’association Tarabast :

Mélaine, la Fée Desnotes, qui corrige nos fausses et joue des vraies

Isabelle, la Fée Dubruit dont l’enthousiasme est contagieux

Barbara, la Fée Dérée, absente le jour J mais dans tous les préparatifs

Un grand merci également à Benoît notre Mage e-Cien

Sans oublier tous nos lutins et farfadets : Andréa, Emma, Louis et Mathis !

Retrouvez toutes nos sources d’inspiration dans le recueil d’informations ci-dessous rapporté par nos messagers :

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